Mesdames, Messieurs,

En application de l’article L 1122-24 du code de la démocratie locale et de la décentralisation, je vous remercie d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communal de ce 14 octobre 2013  le point suivant :

Concerne : Pollution du terrain occupé entre autres par l’entreprise Jacbois, rue des six Bonniers à Seraing.

Monsieur le Bourgmestre,

Lors du Conseil Communal de ce 10 juin 2013, je vous interpellais sur une pollution due à 35.000 M3 de terres polluées en partie par de l’amiante, sous forme d’eternit déposé sur le terrain.

Aujourd’hui, c’est sur +/- 90.000 M3 et non pas 35.000 M3 comme mentionné dans la presse que je vais vous interpeller, sur la même parcelle. Vous saviez Monsieur le Bourgmestre que la volumétrie des déchets ( amiante type chrysotile, des métaux lourds, des huiles minérales et des PCB) avait été estimée à +/- 90.000M3, un rapport d’étude complet de la Spaque avait été transmis et explicité en réunion au SPW-DG01- Direction des routes de Liège ainsi qu’au Bourgmestre de Seraing au début de février 2013.

A noter que ce volume ne représente en fait que la partie visible (hors sol) de cet imposant massif de déchets.

Ce site est utilisé depuis 1965 pour divers dépôts de déchets variant d’une entreprise à une autre, « toujours » sans tenir compte de la santé des habitants riverains du site.

En effet, de 1965 à 1971 dépôt des scories de l’ancienne « Aciérie LD ».  Entre 1983 et 1994, site occupé par un ferrailleur. De 1995 à 2005, l’entreprise « Jacbois » a exploité le site et l’a transformé illégalement en une zone de déversement de déchets, pourtant des PV d’infractions ont été dressés dès 2000.

Ces PV ont abouti à la mise sous scellé du site par la ville de Seraing et la condamnation de l’exploitant.

Mais quelles condamnations, l’exploitant n’a même pas été obligé de remettre le site en état, pas été obligé de dépollué le site.

Au vu du coût important (plusieurs millions d’euro) que représenterait une évacuation totale de ces déchets, il a été décidé, à l’issue d’une première réunion technique qui s’est tenue le 21 juin 2013, avec la DG01, d’étudier d’autres pistes de réflexion, consistant en un reprofilage du site, en vue de confiner les déchets in situ, en minimisant les évacuations.

Sauf que, l’espace disponible pour confiner les déchets étant réduit, aucune de ces alternatives ne permet, même en modifiant le projet d’aménagement, d’éviter qu’un volume conséquent de déchets ne doive être évacué.

Une réunion technique s’est tenue avec la DG01 ce 25 septembre, pourriez-vous, s’il vous plait, m’en dire plus sur les résultats de cette réunion.

Dans tous les cas, le délai de réalisation des travaux nécessaires ne pourront être inférieur à 9 à 12 mois, sans savoir combien cela pourrait coûter et qui prendrait les travaux en charge.

Cela ne va-t-il pas retarder la réalisation du tronçon du boulevard urbain  des six bonniers ?

Alors Monsieur le Bourgmestre, je souhaiterais ouvrir un nouveau chapitre, le chapitre des responsabilités. Qui est responsable d’avoir laissé faire pendant ces dernières décennies?,

Pourquoi la ville n’est-elle pas intervenue plus tôt dans ce dossier, il a fallu des plaintes de riverains en 2004, 2005 pour qu’il y ait enfin une réaction.

Qui va payer la facture de la dépollution du site ?.

En vous remerciant d’avance, je vous prie de croire, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les membres du Collège communal, à l’assurance de mes meilleurs sentiments.

Carmelo Sciortino
Conseiller Communal & de Police